Qualité de l'eau - Détermination du potentiel oestrogène de l'eau et des eaux résiduaires - Partie 3: Essai in vitro sur cellules humaines avec gène rapporteur (ISO 19040-3:2018 août 2018 / OCDE 455)
Qualité de l'eau - Détermination du potentiel oestrogène de l'eau et des eaux résiduaires - Partie 3: Essai in vitro sur cellules humaines avec gène rapporteur (ISO 19040-3:2018 août 2018 / OCDE 455)
Cette norme spécifie une méthode permettant de déterminer le potentiel œstrogénique de l'eau et des eaux résiduaires au moyen d’un essai avec gène rapporteur utilisant des cellules humaines transfectées de façon stable. Cet essai avec gène rapporteur se fonde sur l’activation du récepteur des œstrogènes humains alpha. Cette méthode est applicable: — aux eaux douces; — aux eaux résiduaires; — aux extraits aqueux et lixiviats; — aux éluats de sédiments (eau douce); — aux eaux interstitielles; — aux solutions aqueuses contenant des substances uniques ou des mélanges chimiques; — à l’eau potable; — la limite de quantification (LDQ) de cette méthode pour l’analyse directe d’échantillons d’eau est comprise entre 0,3 ng/l et 1 ng/l d’équivalents 17β-œstradiol (EEQ) sur la base des résultats de l’essai interlaboratoires international (voir l’Annexe F). Le domaine de mesure supérieur a été évalué [sur la base des résultats de l’essai interlaboratoires international (voir le Tableau F.3)] jusqu’à un niveau de 75 ng d’EEQ/l. Les échantillons présentant un potentiel œstrogénique supérieur à ce seuil doivent être dilués pour une quantification valable. L’extraction et la préconcentration des échantillons d’eau peuvent s’avérer nécessaires, si leur potentiel œstrogénique est inférieur à la LDQ donnée.
Le test ERα-CALUX s'effectue sur une lignée de cellules osseuses humaines (U2OS), incluant le gène de la luciférase couplé à des éléments sensibles aux œstrogènes (ERE) comme gène rapporteur de la présence d'œstrogènes et/ou de composés de type œstrogène. Après liaison des œstrogènes ou des composés de type œstrogène au récepteur cytosolique des œstrogènes, le complexe ligand-récepteur se lie à l'ERE. Les cellules qui sont exposées aux œstrogènes et/ou aux composés de type œstrogène n'expriment pas seulement des protéines qui sont normalement associées à l'ERE, mais aussi la luciférase. En ajoutant du substrat approprié pour la luciférase, de la lumière est émise. La quantité de lumière ainsi produite est proportionnelle à la quantité de liaison du récepteur spécifique au ligand, qui est comparée au composé de référence 17β-estradiol. L'essai biologique ERα CALUX permet ainsi de quantifier le potentiel oestrogénique de matrices environnementales en indiquant la concentration de l'échantillon testé en équivalent 17β-estradiol.